
Sainz : L’adaptation de Hamilton chez Ferrari pourrait prendre cinq à six mois
“Les gens voient cela comme une excuse” mais c’est bien réel
Carlos Sainz semble en avoir terminé de sa période d’adaptation à Williams F1.
Il n’aura fallu qu’un tiers de saison pour l’Espagnol pour y parvenir, là où d’autres peinent encore, comme Lewis Hamilton.
Avant de se rendre au Canada, Sainz s’est confié après sa démonstration de ce week-end sur le futur circuit de Madrid à ce sujet.
“Je comprends ce qui arrive à Lewis, car je sais à quel point c’est compliqué. De la fierté ? Non. Vous comprenez pourquoi c’est si difficile, car j’ai dû changer d’écurie cinq fois, et c’est quelque chose dont on ne parlait pratiquement pas avant : le processus d’adaptation.”
“Avant, tout le monde s’attendait à ce que vous soyez là dès la troisième course. Je me souviens qu’avec Ricciardo, quand il est passé chez Renault, et aussi chez McLaren, il y a eu un processus d’adaptation. Et moi aussi, dans chaque équipe où j’ai été. Avant, c’était comme si les gens ne croyaient pas à cet argument ou le voyaient comme une excuse, et maintenant qu’un septuple champion du monde rencontre lui aussi des difficultés, cela confirme en partie ce que je vous disais il y a cinq ou dix ans : peut-être que vous n’y croyiez pas, mais maintenant, si.”
En effet, en 2022, l’adaptation à la nouvelle réglementation avec Ferrari a été difficile pour Sainz…
“Exactement, mais l’important est de s’adapter au final. Je pense que c’est ça l’essentiel. On peut avoir cinq ou six mois d’adaptation difficiles, mais l’important, c’est d’y arriver, car si on y arrive, au final, avec son niveau et son talent, on finit par prouver sa valeur.”
“Je suis arrivé à la mi-2022 avec des pole positions à Silverstone, Spa et Austin. J’ai gagné une course, et en 2023, j’ai finalement atteint le niveau que je souhaitais. L’important, c’est d’y arriver. Le risque est de ne jamais s’adapter complètement à l’équipe ou à la voiture, et jusqu’à présent, j’ai la chance de pouvoir dire que j’ai toujours réussi à m’adapter à chaque équipe.”
Chaque pilote a son propre style et doit s’adapter à la voiture qu’on lui donne…
“Oui, tout d’abord, il faut un peu de chance. Lorsqu’on change d’écurie, certains styles de pilotage conviennent à un type de voiture et d’autres moins. J’ai toujours été un peu plus à l’aise avec une voiture stable, car mon style de pilotage naturel me permet de faire pivoter davantage la voiture dans les virages, ce qui crée beaucoup de survirage avec les freins et le volant.”
“Si vous me donnez une voiture stable ou trop stable, je vais la faire pivoter comme il faut, et si vous me donnez une voiture avec un train avant très puissant, je vais la faire pivoter un peu trop. Donc, dans un monde idéal, je pencherais plutôt pour la stabilité, mais je n’ai jamais piloté une voiture aussi précise à l’avant que la Ferrari de 2022, et j’ai fini par bien la piloter, décrocher les pole positions et terminer l’année en beauté.”
“C’est donc pour moi une fierté et une satisfaction de savoir que quoi qu’on me réserve, je réussirai. Si on me donne ce qui me vient naturellement, c’est parfait, je suis rapide immédiatement. Et si on me donne l’inverse, j’ai aussi su m’adapter, et même si ce n’était peut-être pas ma meilleure version, je pense que c’était une version plutôt solide.”
“Par exemple, je suis monté au volant de la McLaren et, dès la première course, j’ai dit : ’J’adore cette voiture’. Et c’est là que j’ai probablement sorti ma meilleure version de moi-même en F1. J’ai même beaucoup aimé la Ferrari 2021.”
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