Coulthard : Wolff n’est pas responsable des pannes ou des accidents
David Coulthard ne comprend pas pourquoi Toto Wolff se responsabilise autant dans les erreurs et échecs de Mercedes F1. L’ancien pilote est revenu sur le débriefing de l’Autrichien après Melbourne et il s’étonne des propos tenus par Wolff, qui se place en responsable d’une situation qui, selon l’Ecossais, n’était pas de son ressort.
“Ce fut un mauvais week-end pour Mercedes” a déclaré Coulthard dans le podcast Formula For Success. “Les deux voitures n’ont pas terminé, une panne de moteur très rare pour Lewis Hamilton. Et puis l’accident de George.”
“Toto a dit qu’il avait envie de se frapper après cette double défaillance. Je comprends qu’il soit très frustré, mais en tant que directeur d’équipe et actionnaire, vous mettez les fonds en place, vous mettez les gens en place, mais vous n’êtes pas directement responsable.”
“Je sais qu’il s’agit d’une seule équipe, mais je ne vois pas comment Toto peut se considérer comme le seul responsable de la fiabilité ou de la vitesse de la voiture. Il n’est qu’un élément très important d’une équipe par ailleurs plus grande.”
Wolff “va rebondir, mais…”
Dans le même podcast, Eddie Jordan s’étonne de voir Mercedes perdre de son lustre, et Wolff être aussi négatif : “Au fil des courses, la [deuxième place] qu’avait Mercedes n’est pas évidente et elle n’est pas visible pour le moment, et par conséquent, ils se font doubler. Ils ne sont pas battus, ils prennent une raclée par Ferrari.”
“McLaren était très forte ce week-end et la personne qui a été très très terne, à mon avis, c’est Toto. C’est très étrange, car c’est un grand professionnel. Il est certain que ce qui s’est passé en Australie l’a blessé et il voudra l’oublier le plus vite possible. Il va rebondir, ne vous y trompez pas, mais cela lui aura fait mal, c’est certain.”
Selon Mario Andretti, les difficultés de Mercedes mettent Hamilton dans la même situation que Michael Schumacher en 2010 : “Lewis, dans sa carrière, a souvent eu les moyens d’essayer de gagner, il n’a pas eu besoin de se donner à 100 % et il commet donc rarement des erreurs.”
“Russell se battait à chaque instant avec une Williams peu compétitive, lorsqu’il est passé chez Mercedes, il pensait être arrivé au paradis et au lieu de cela, il s’est retrouvé à se battre à nouveau : il est habitué à cela et c’est pourquoi il garde une longueur d’avance sur son coéquipier.”
“Hamilton semblait surhumain. Mais il est lui aussi humain, comme l’a été Schumacher lorsque, après ses succès chez Ferrari, il est revenu en F1 chez Mercedes et que l’impossible n’a plus été possible. Mais il sera toujours très intéressant de voir Lewis chez le Cheval cabré, avec son grand désir de terminer sa carrière à Maranello.”