
Herbert veut une FIA plus dure avec Verstappen : ‘il y a eu beaucoup d’incidents’
“Il y a toujours des histoires” avec le pilote Red Bull
Johnny Herbert ne veut plus voir des accrochages volontaires comme celui provoqué par Max Verstappen avec George Russell en F1. L’ancien pilote juge que le pilote Red Bull aurait dû être exclu de la course pour son attaque qu’il juge intentionnelle contre la Mercedes, un avis qu’avait déjà émis Nico Rosberg pendant la course en tant que commentateur.
“Je suis totalement d’accord avec Nico Rosberg : Max Verstappen méritait un drapeau noir et aurait dû être disqualifié. Il y a un moment où il faut être dur avec le pilote quand il y a eu beaucoup d’incidents de ce type” juge Herbert.
“Verstappen est le meilleur pilote sur la piste, avec le meilleur sens de la course et le meilleur jugement, mais il y a toujours des histoires avec lui. C’est généralement une sorte d’incident de course dont nous finissons tous par parler avec Verstappen, malheureusement.”
“Il était limpide que l’action de Verstappen sur George Russell était intentionnelle. Il a ralenti dans le bon virage, où il a pu attaquer et reprendre la place en percutant Russell. Pour moi, cela dépasse les bornes. Le dépassement à Imola m’a fait me dire ’wow’, puis la manÅ“uvre qu’il a fait en Espagne enlève ce ’wow’. Cela disparaît totalement et c’est frustrant.”
Partageant un avis que nous avons déjà exprimé dans nos lignes et dans l’émission Grand Prix, Herbert pense que Verstappen n’a pas besoin de recourir à ces tactiques pour être le meilleur. Il le compare avec les incidents similaires connus : “Je l’ai déjà dit et je le redirai jusqu’à la mort : Verstappen n’a pas besoin de faire ces choses.”
“Il a le talent pour faire des dépassements clairs et le coup de roue est probablement pour marquer un point à cause de ce qui s’est passé au virage 1 lors de la relance avec Russell. Il s’est senti lésé de devoir rendre la place. À cette occasion, Verstappen n’a pas pris un avantage aussi important qu’en Arabie saoudite où il a été pénalisé.”
“Mais il s’en est tiré avec cette pénalité-là aussi alors qu’elle n’était que de cinq secondes et qu’elle aurait dû être de 10 secondes. Le drapeau noir est quelque chose qui aurait pu être envisagé par les commissaires et le directeur de course, il faut mettre fin à ce type de course où l’on se tape la roue.”
“N’importe qui peut aller percuter une autre voiture, mais il est totalement anormal de percuter délibérément un autre pilote. C’est arrivé dans l’histoire, avec Ayrton Senna et Alain Prost, avec Michael Schumacher et Damon Hill, ainsi qu’avec Jacques Villeneuve.”
“Lors de l’incident de 1997, Schumacher a été exclu pour la saison. En ce qui me concerne, j’aime à penser que j’ai été un pilote dur et propre, et Verstappen peut l’être aussi. Cette collision a dépassé les bornes. Je ne veux pas en voir, et les pilotes non plus.”
Selon le Britannique, le choix d’infliger seulement dix secondes de pénalité à Verstappen est un très mauvais signal envoyé par les commissaires : “On ne peut pas se contenter d’une pénalité de 10 secondes, sinon on traite l’incident comme n’importe quel autre incident de course.”
“C’est délibéré et ce n’est pas acceptable”
Nico Rosberg est encore revenu sur cette affaire, notamment après avoir vu l’interview donnée à Sky F1 et à sa journaliste Rachel Brooks par Verstappen, qui a essayé de botter en touche quand elle a abordé l’incident : “Est-ce que cela a de l’importance ?”
Brooks a alors répondu : “Je pense que c’est le cas pour les gens qui regardent”, forçant Verstappen à enchaîner avec une réponse à peine plus claire et éviter de revenir sur ce moment : “Oui. D’accord. C’est très bien. Je préfère parler de la course que d’un seul moment.”
Rosberg apprécie que Verstappen n’ait pas menti et salue l’intervieweuse : “Au moins, il n’a pas menti à ce sujet, ce que je pense être fair-play, et a simplement évité de répondre. Je pense donc qu’il a très bien géré cela. Chapeau aussi à Rachel.”
“C’était une interview difficile à gérer, et elle a fait du très bon travail en appuyant sur les boutons. Mais de toute façon, il n’y a pas besoin d’en parler. C’est super évident. Il s’est donc senti lésé, même par sa propre équipe.”
“Il était dans son droit avec George Russell, parce que la voiture de George Russell était incontrôlable, et qu’il a donc été autorisé à rester devant. Et même son ingénieur lui a dit ’rends la position’ ce qui a mis le lion en ébullition. Il voulait juste prouver quelque chose, prouver quelque chose contre les règles aussi.”
“Il l’a donc attendu et a essayé de faire la même chose que George, vous savez, et de le percuter de l’intérieur, mais dans ce cas, bien sûr, c’est délibéré, et ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas acceptable. On ne peut pas faire ça. Ce n’est pas autorisé.”
Et le champion du monde 2016 de réitérer sa demande pour une pénalité plus sévère, en l’occurrence une exclusion de la course : “Je pense que les règles seraient alors le drapeau noir. Oui. C’est pourquoi j’ai dit que si vous attendez votre adversaire pour lui rentrer dedans et le percuter, alors c’est le drapeau noir.”
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