Plus de potentiel qu’ailleurs ? Pourquoi McIlroy place son argent dans Alpine F1

À la recherche d’argent frais pour faire grandir l’équipe et Ă©viter la course aux financements internes, Alpine a rĂ©cemment accueilli l’arrivĂ©e de plusieurs investisseurs cĂ©lĂšbres – parmi lesquels de nombreux sportifs.

ConcrĂštement, 24 % du capital de l’équipe (soit 200 millions d’euros) est dĂ©sormais dĂ©tenu par un groupe d’investisseurs parmi lesquels figurent Patrick Mahomes, quart-arriĂšre des Chiefs de Kansas City, Travis Kelce, ailier des Chiefs de Kansas City, Trent Alexander-Arnold, footballeur Ă  Liverpool, ou encore Rory McIlroy, le numĂ©ro 2 mondial de Golf, Ă  travers sa sociĂ©tĂ© d’investissement Symphony Ventures.

Mais pourquoi McIlroy s’est-il tournĂ© vers la F1 et Alpine pour sĂ©curiser son 22e investissement (sic) au total ? Est-ce seulement pour le prestige du sport ou bien s’agit-il d’une vraie opportunitĂ© financiĂšre ?

« Je pense que c’est une opportunitĂ© formidable » a confiĂ© le golfeur nord-irlandais Ă  la FOM.

« Tout d’abord, j’ai toujours Ă©tĂ© un grand fan de F1. Il y a eu pas mal de liens entre l’Irlande du Nord et l’Irlande, depuis Eddie Jordan et Eddie Irvine, et c’est quelque chose que j’ai toujours suivi. »

« Je pense que lorsque cette opportunitĂ© s’est prĂ©sentĂ©e
 je n’y avais pas pensĂ© auparavant – investir dans une Ă©quipe de F1 ou toute autre Ă©quipe sportive d’ailleurs – mais je pense qu’avec la popularitĂ© de la F1, son essor, en particulier aux États-Unis, il fallait le faire. J’ai investi dans quelques projets, mais j’ai l’impression que celui-ci a plus d’histoire derriĂšre lui. »

« Je sais qu’à chaque fois que je joue au golf, je veux que ma performance soit au plus haut niveau. Dans le mĂȘme esprit, voir tout ce qui entoure une Ă©quipe de F1, voir tout ce qu’il faut faire pour progresser sur la grille, c’est quelque chose qui rĂ©sonne en moi. C’est une expĂ©rience formidable, c’est quelque chose de vraiment cool Ă  vivre, mais en mĂȘme temps, avec un investissement, vous voulez essayer de gagner de l’argent en cours de route. »

« Lorsque nous avons reçu le pitch d’Alpine, ils nous ont fait part de leurs rĂ©flexions sur l’avenir et sur ce qu’ils pensent pouvoir faire. Ils ont une AcadĂ©mie et un [plan] de croissance vraiment intĂ©ressants pour l’avenir – ils pensent Ă  nourrir la prochaine gĂ©nĂ©ration de pilotes. J’ai eu l’impression qu’ils avaient un trĂšs bon Ă©tat d’esprit, une stratĂ©gie Ă  long terme. J’y ai vu une belle opportunitĂ© de m’impliquer. »

Rory McIlroy n’a-t-il donc pas Ă©tĂ© refroidi par la derniĂšre saison d’Alpine, qui a fini Ă  la 6e place au classement des constructeurs, loin derriĂšre McLaren et Aston Martin F1 ?

« Quand on regarde les chiffres, on s’aperçoit qu’il y a des Ă©quipes sur la grille qui n’ont pas beaucoup de croissance devant elles encore. »

« Il s’agit d’essayer de trouver un Ă©quilibre entre un investissement intelligent et le fait d’ĂȘtre vraiment impliquĂ© dans le voyage – et d’essayer de dĂ©velopper des relations avec les gens. Je n’ai pas regardĂ© d’autres Ă©quipes qu’Alpine. C’est la seule opportunitĂ© que j’ai examinĂ©e. »

« Une fois que j’en ai parlĂ© Ă  quelques personnes, nous avons tous pensĂ© que c’était une excellente idĂ©e. Je le savais depuis un certain temps. »

Rory McIlroy compte enfin ĂȘtre un investisseur bien prĂ©sent dans le quotidien d’Alpine : il annonce vouloir se rendre sur plusieurs Grands Prix, pour juger sur place son investissement… tout en prenant du plaisir.

« Je suis donc impatient d’assister Ă  une course, de rencontrer tout le monde et de sentir que je fais partie de l’équipe. »

« Nous avons tous des occasions diffĂ©rentes d’investir dans des choses diffĂ©rentes. J’ai dĂ©jĂ  fait des investissements qui m’ont rapportĂ© beaucoup d’argent – vous mettez de l’argent, vous attendez trois ans et vous rĂ©cupĂ©rez de l’argent, mais il n’y a pas de vĂ©ritable relation avec l’entreprise. »

« Ici, j’ai l’impression que vous pouvez commencer Ă  dĂ©velopper des relations intĂ©ressantes, Ă  vivre des expĂ©riences formidables. »

« J’ai l’impression qu’à chaque occasion, il n’est pas nĂ©cessaire de tirer le moindre dollar de chaque situation. Il faut aussi qu’il y ait une part de plaisir, ce dont je me suis rendu compte au cours des quatre ou cinq derniĂšres annĂ©es. J’ai simplement pensĂ© que c’était une bonne chose de s’impliquer dans ce domaine de la F1. »

Et voudra-t-il un jour conduire une vraie F1, peut-ĂȘtre une Lotus de 2012 qu’Alpine emploie souvent pour ses Ă©vĂ©nements promotionnels ?

« J’aime les voitures. Je n’aime peut-ĂȘtre pas aller aussi vite qu’avant ! J’ai fait quelques sorties sur circuit et j’ai vraiment apprĂ©ciĂ©. »

« Prendre le volant d’une F1, c’est Ă©videmment un tout autre niveau, mais j’aimerais bien le faire un jour si l’occasion se prĂ©sente. Je ne suis pas sĂ»r que mon assurance me le permette, mais je suis sĂ»r qu’il y a un moyen de le faire ! »

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