Pourquoi Ferrari n’a pas pu ‘tirer profit’ des photos du plancher de la Red Bull RB19

Le directeur de l’aérodynamique de Ferrari, Enrico Cardile, relativise le fait d’avoir pu voir le plancher de la Red Bull RB19 à Monaco, après une sortie de piste de Sergio Pérez. L’Italien explique qu’avoir des informations sur le plancher est une bonne chose, mais que ce n’est pas miraculeux sans avoir toute la géométrie de la voiture autour.

“Cela fait partie de notre travail d’analyser les voitures de nos concurrents” a dĂ©clarĂ© Cardile. “C’est donc une photo de plus dans notre base de donnĂ©es. MĂŞme si nos voitures sont diffĂ©rentes, il Ă©tait intĂ©ressant d’analyser le plancher de Red Bull car ils font beaucoup de choses diffĂ©remment de la concurrence.”

“Mais pour tirer profit d’une photo, il faut la regarder avec les bonnes lunettes. Il faut se dĂ©tacher de sa propre voiture et avoir une vue d’ensemble. La copie Ă  l’identique n’a jamais fonctionnĂ©, et certainement pas avec ces voitures, oĂą les millimètres peuvent faire une grande diffĂ©rence. Mais on peut essayer de comprendre ce qu’ils essaient de faire et s’en inspirer.”

Alors que les Ă©quipes peinent Ă  dĂ©velopper des voitures efficaces en toutes circonstances, Cardile note que Red Bull prouve que cet objectif est rĂ©alisable : “Red Bull est le meilleur exemple du fait qu’il existe une voiture polyvalente. Il suffit de travailler dur et d’avoir les bons objectifs.”

La Scuderia pense toutefois pouvoir compter sur ses outils numĂ©riques pour progresser encore en 2024 : “Je suis satisfait du niveau de corrĂ©lation que nous avons atteint, qu’il s’agisse de la CFD, de la soufflerie ou du simulateur. Ils nous aident Ă©galement Ă  comprendre.”

“Le plus difficile est de trouver une solution aux problèmes qui se posent. Si vous posez les bonnes questions Ă  votre outil, vous obtiendrez les bonnes rĂ©ponses. Puisqu’il s’agit d’un test en laboratoire, il faut tester les bonnes choses. Exactement celles qui apparaissent dans la rĂ©alitĂ©.”

“Lors d’un week-end de Sprint, vous n’avez qu’une heure pour prĂ©parer votre voiture. Vous dĂ©pendez beaucoup plus de votre prĂ©paration, et c’est le rĂ©sultat de vos simulations. Nous savons qu’en moyenne, nous sommes plus performants lors des week-ends de sprint que les autres Ă©quipes. Les simulations sont donc l’un de nos points forts.”

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