Red Bull ‘n’est pas sur une autre planète’ selon Norris et McLaren F1

McLaren F1 était la 4e force du plateau à Bahreïn : largement devant Aston Martin F1, mais aussi derrière Mercedes et Ferrari.

Il y a cependant de l’espoir à Woking : car Bahreïn sourit traditionnellement peu à la monoplace orange, et Djeddah beaucoup plus.

Malgré les résultats du premier Grand Prix, Lando Norris, le fer de lance de l’équipe, n’apparaît donc pas trop inquiet.

« Il y a un grand écart entre nous et Ferrari sur un circuit comme celui-ci – et un autre encore entre Ferrari et Red Bull. »

« Nous avons deux grandes marches à rattraper, mais commencer par une seule serait une bonne chose. »

« Rattraper Ferrari, cette année ? Oui. Encore une fois, sur certains circuits, nous le ferons et sur d’autres, nous ne le ferons pas » poursuit Lando Norris.

Dépasser Ferrari serait donc possible pour McLaren F1 sur certains Grands Prix : mais Red Bull ? N’étaient-ils pas sur une autre planète à Sakhir, selon Lando Norris ?

« Ils ne l’étaient pas. Carlos [Sainz] n’était pas loin derrière. Je sais que la Red Bull est très bonne en rythme de course et sur ce circuit, vous devez être bon avec les pneus, parce que c’est tellement abrasif. Ils sont toujours devant, c’est certain. Mais en qualifications, ils n’étaient pas vraiment devant. Je pense que Charles a fait le tour le plus rapide, alors peut-être qu’entre eux, ils peuvent se battre un peu. »

De l’autre côté du garage McLaren, Oscar Piastri n’est pas non plus si pessimiste sur le retard de McLaren, notamment par rapport à Red Bull.

« La course a été un peu plus réaliste que ce à quoi nous nous attendions, pour être honnête. Red Bull semble être dans une position assez similaire à celle de l’année dernière, le même type d’écart, donc ce n’est pas une grande surprise, pour être honnête. Lors des courses de l’année dernière, ils ont toujours été plus rapides qu’en qualifications, mais ils ne sont peut-être pas aussi loin que nous l’avions craint au début des essais. Mais ils sont toujours loin devant. »

Stella évoque une course au développement complexe pour toutes les équipes

Un même optimisme prévaut chez Andrea Stella, le directeur d’écurie. Même si celui-ci se concentre plus que Mercedes et sur Ferrari que sur Red Bull.

« L’écart avec Max n’est pas nécessairement le principal paramètre que nous prenons en compte. Je regarde plutôt l’écart avec Mercedes et Ferrari, qui semblent à portée de main. »

« Voyons où nous serons en Arabie saoudite. Ce devrait être un circuit plus favorable pour notre voiture et nous aurons une évaluation correcte de notre compétitivité. Nous avons la Mercedes, puis la Ferrari et [Sergio] Perez, puis Max. Il y a quelques étapes avant de penser à la victoire, mais ces étapes ne sont pas trop grandes, ce qui est un aspect encourageant que nous retenons de ce week-end. »

McLaren F1 conserverait cependant quelques faiblesses selon Andrea Stella, dans les virages à faible vitesse. Comme l’an dernier ?

« En qualifications, en 2024 à Sakhir, on allait 1,8 seconde plus vite que l’an dernier. Nous nous sommes améliorés à toutes les vitesses. Même à faible vitesse, nous sommes plus rapides parce que nous avons ajouté de l’appui aérodynamique dans l’ensemble du package, mais la majeure partie de l’appui aérodynamique a été ajoutée dans les virages à moyenne vitesse. Les virages à faible vitesse méritent encore un travail spécifique et c’est ce sur quoi notre groupe aérodynamique travaille en particulier. »

Le premier Grand Prix de la saison étant lancé, la course au développement commence : comment se situe McLaren F1 en la matière ? Peut-elle faire aussi bien qu’en deuxième moitié de saison dernière ?

« Dans un univers de budgets plafonnés, on ne peut pas se permettre de sortir des pièces coûteuses de la voiture et de dire “OK on met tout ça sur la piste, voyons comment ça marche”. Il faut vraiment livrer des pièces matures. Si je prends certains des domaines que nous voulions aborder, cela prend plus de temps que le temps nécessaire pour sortir les pièces et les rendre prêtes pour le lancement. Il s’agit donc simplement du temps nécessaire au développement. »

« Nous avons vu que des équipes, l’an dernier, ont mis des choses (des pièces non-matures) sur la voiture, ce qui a fini par compliquer leur vie et a commencé à donner des maux de tête. Ce n’est pas ce que vous voulez faire. Aujourd’hui, je dirais que du point de vue du développement, la soufflerie et la simulation par ordinateur vous donnent une idée fiable de ce que vous allez trouver en piste. Dans le passé, on utilisait la piste presque comme un outil de développement – “livrons cette pièce sur la piste, voyons comment elle se comporte, et elle nous donnera des informations”. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible en raison du coût. »

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